Capter et transmettre des idées

Vers une science de l'impression subjective

1. Pourquoi s'intéresser aux impressions ?

Nous sommes soumis à énormément d’impressions, en nombre tel que nous en sommes parfois submergés. Pourtant tous nos actes, toutes nos décisions se basent sur des impressions que nous avons captées, puis interprétées. Pour mener une vie sensée, il est donc vital d’étudier d’où et comment nous viennent nos motivations, nos idées et nos espoirs.

Les observations réunies dans ce texte s’adressent à des travailleurs subjectifs, qui veulent 1) capter des idées, 2) transmettre ces idées, plus précisément les pensées qui en découlent. Capter est la première étape, qui semble simple ; or puiser de l’inspiration exige d’affiner son instrument. La seconde étape, transmettre, exige beaucoup plus, elle exige discernement, abnégation et responsabilité. Discernement pour viser juste, abnégation car nous ne travaillons pas pour nous, encore moins pour nos préjugés, et c’est ce qui nous permet d’élargir la réceptivité; responsabilité, car si la plupart d’entre nous émettent des pensées erronées, c’est sans gravité, car elles ont peu d’impact. Si notre pensée a plus d’impact, alors il est d’autant plus dangereux de soutenir des idées obsolètes ou de lancer des idées erronées qui freineront l’évolution. De plus, ce travail demande une vigilance de tous les instants ; seul un instrument pur peut être d’une réelle utilité et percevoir l’a-venir.

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Table des matières

Envoi

La transmission d’idées est une des 10 voies de service, on peut se spécialiser et donc se focaliser sur la transmission de pensées à distance ; pourtant, chacun pense, observe, soigne, chacun enseigne, exprime sa décision, apprécie ; donc chacun participe à cette œuvre d’impression, pourtant c’est l’activité majeure pour certains. Sachons nous rendre utile, discernons là où nous contribuons, ce qui diffère de ce que nous aimerions faire. La nécessité est un guide sûr, reconnaissons-la. Où est le besoin auquel je puis répondre ?

Si cette brochure a suscité, chez quelques uns, plus de lucidité sur les sources d’inspiration, elle a déjà rempli son office. Si elle suscite une expérimentation, une observation et un travail effectif pour capter et transmettre des idées, elle est utile. Son véritable but est de susciter des praticiens : des êtres qui, dans leur for intérieur et dans leurs échanges, constituent un savoir. Alors s’élaborera une science de l’impression en tant que produit collectif de cette communauté. Une science requiert une expertise, et peu nombreux sont les physiciens nucléaires ou les radio-astronomes. Avec les experts transmetteurs, viendront les vulgarisateurs qui répandront les principes et exercices de base.
Il est attirant de transmettre des idées, alors qu’observer mirages et illusions est pénible et que ce travail dans les égouts de la conscience humaine nous remet directement en cause, car nous affrontons alors nos limites face au Réel. Qu’on ne s’y trompe pas ! Transmettre des idées suppose de les capter, donc de mener une vie exemplaire, et les transmettre entraîne une grande responsabilité – si le travail est efficace ! Pour cela, toute la vie doit être passée au crible du courage, de la sincérité et de la sagesse.

Rappelons-le, un préalable est de participer à un projet collectif, c’est-à-dire 1) de trouver, formuler et approfondir les buts d’une action, 2) de s’ouvrir à des échanges délicats avec des êtres aux motivations, valeurs et points de vue différents, 3) de soutenir un effort assidu pendant des années pour accomplir le but et, ensemble, se rendre utile.
L’intérêt personnel disparaît peu à peu devant l’ampleur du travail. Et chaque moment de la vie est alors une occasion de surmonter les émotions, de pratiquer une ligne directrice, de se remettre en cause et d’aider ses semblables. C’est à cette condition que l’on peut, en travailleur spirituel, transmettre des idées et contribuer à l’expansion de conscience.

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